Présentation

L’histoire commence en Italie, à Florence il y a 30 ans. Valeria Polsinelli lors d’une recherche pour un cours d’histoire de l’art la mène devant des vases crétois. Coup de foudre. Elle part en France, elle intègre une école de poterie, le CNIFOP à St. Amand en Puisaye, où elle tourne presque jour et nuit. Une autre année dans une usine d’art de la table, puis elle démarre des petites séries en grès, vases, théières. Elle suit des cours de dessin et de sculpture à l’Ecole Boulle et après une formation de designer à L’ENSCI à Paris, elle installe à Montreuil un nouvel atelier-école "Graines de terre" qui accueille des nombreux stagiaires.
En parallèle sa production évolue dans plusieurs directions, vaisselle, pièces décoratives. Les surfaces de ses céramiques jouent entre le brillant, le satiné et le mat, le rugueux et le toucher suave.
 
Ramassant des cailloux sur une plage sicilienne, l’idée lui est venue de faire des bijoux, des graines de porcelaine associant le blanc doux de l’émail satiné à des couleurs vives ou à des photos, images de fragments de villes ou d’écritures.
Et puis il y a la sculpture, la femme, axe à la fois stable et léger, vase dépositaire de culture, support, de mémoire, d’histoires racontées sur sa robe. Surmontées de coiffes qui évoquent toutes les cultures du monde, leurs visages aux yeux mi-clos ont le sourire bienveillant des sculptures de l’Egypte ancienne ou de Bouddhas asiatiques. Au-delà à un hommage à la force des femmes connues ou anonymes, c’est le féminin de l’être que l’artiste souhaite célébrer.
Valeria a participé à l’élaboration du livre Secrets d’atelier « Les poteries » chez Solard.
L’ouverture d’un nouvel atelier en Normandie et la collaboration avec un apiculteur, ont abouti à la création d’une ruche fonctionnelle et décorative appréciée aussi par les abeilles.
 

Extraits d'un article de Pascale Nobécourt paru sur « La revue de la céramique et du verre »